La pyramide des allergies: comment rester sous le seuil des symptômes
Les allergies respiratoires (pollen, poils d'animaux et/ou acariens) sont liées. Evitez un de ces allergènes et adieu le nez bouché, yeux irrités,...
Les parents qui savent qu'ils sont allergiques aux acariens peuvent faire beaucoup pour aider leurs enfants à éviter des symptômes inconfortables et invalidants. Après tout, l'allergie aux acariens - et les allergies en général - est fortement héréditaire. Il est important de ne pas attendre que les symptômes commencent à se manifester.
Les allergies sont très héréditaires et de nombreuses études menées dans le monde entier ont révélé des informations utiles sur la génétique de l'allergie aux acariens.
"En tant qu'allergologue praticien, je reçois souvent des questions de parents inquiets qui ont déjà connu les symptômes désagréables de l'allergie aux acariens", indique le Dr. Xavier Van der Brempt, pneumologue et allergologue. "Il est bien établi que si un parent est allergique, un enfant a 30% de chances de l'être. Si les deux parents sont allergiques, ce risque passe à 50 %. Lorsque les deux parents ont la même allergie - aux acariens, par exemple - leur enfant a 80% de chances d'en souffrir également".
Cela semble logique, mais si vous parvenez à éviter le contact avec des allergènes comme les acariens, vous ne ressentirez pas de symptômes d'allergie - même si vous êtes génétiquement prédisposé à développer cette allergie.
"Il y a eu récemment des recherches intéressantes sur ce sujet", poursuit le Dr. Van der Brempt. "J'ai contribué à une étude sur une population d'enfants qui passaient leur temps entre deux villes en France - l'une à une altitude plus élevée, l'autre à une altitude plus basse. Les acariens sont rares à haute altitude et à faible taux d'humidité, et les données ont confirmé que lorsque les enfants passaient de la ville de basse altitude à celle de haute altitude, leurs symptômes d'allergie disparaissaient".
Mais éviter les allergies est plus facile à dire qu'à faire. Dr. Van der Brempt : "C'est une chose si un enfant est allergique aux chats ; il suffit d'éviter d'avoir des chats à proximité. Mais si le pollen est toujours présent dans l'air que nous respirons, les choses se compliquent. Il a également été prouvé que l'exposition à de multiples allergènes déclencheurs a un effet cumulatif".
Les parents ont une responsabilité. S'ils sont déjà conscients de leurs propres allergies, ils doivent prendre des mesures pour préserver la santé et le bien-être de leur enfant.
"Les nouveau-nés peuvent être allergiques, mais c'est rare", poursuit le Dr. Van der Brempt. "Le plus jeune patient que j'ai testé pour l'allergie avait un mois, et le plus jeune enfant à avoir été testé positif pour une allergie aux acariens de la poussière de maison, selon mon expérience, n'avait que sept mois".
"Lorsque les parents me demandent quand ils peuvent prendre des mesures pour réduire ou même prévenir le développement d'allergies chez leurs enfants, je leur dis qu'ils n'ont pas à attendre qu'ils aient sept ou même trois ans. L'essentiel est de comprendre les prédispositions allergiques à un stade précoce et de s'efforcer ensuite de réduire au minimum l'exposition de l'enfant aux allergènes. De cette façon, il est possible d'éviter complètement le développement de symptômes pénibles comme l'asthme allergique".
"L'essentiel est de comprendre les prédispositions allergiques à un stade précoce et de minimiser ensuite l'exposition de l'enfant aux allergènes. De cette façon, il est possible d'éviter complètement le développement de symptômes" Dr. Xavier Van der Brempt
Dans cette optique, il est clair qu'éviter l'exposition est un moyen efficace pour les parents de maximiser la qualité de vie de leurs enfants - dès le premier jour.
Des recherches ont montré que l'exposition continue aux acariens augmente la gravité des symptômes d'allergie aux acariens et peut même entraîner de l'asthme, ce qui peut être un véritable handicap (dans certaines situations). Il est possible d'éliminer efficacement et en toute sécurité les acariens - et leurs excréments - de l'environnement de votre enfant dès le début, ce qui permet de prévenir les infestations d'ours en peluche et de matelas et contribue à assurer un sommeil de qualité, essentiel pour une croissance et un développement optimaux.
Dr. Van der Brempt : "Les enfants souffrent autant que les adultes d'une allergie aux acariens. Ils peuvent avoir des difficultés à l'école, développer des troubles du sommeil, avoir de mauvais résultats sportifs, avoir une faible estime de soi, et bien d'autres choses encore. Il est également important de noter ici que si les parents et les enfants peuvent souffrir des mêmes allergies, leurs symptômes peuvent être totalement différents. Ainsi, si vous êtes à l'affût de symptômes familiers chez votre enfant, vous risquez d'ignorer complètement son allergie. La meilleure solution est de se faire tester et d'adopter une approche structurée pour éviter l'exposition".
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Le Dr. Xavier Van der Brempt a 30 ans de pratique en tant que pneumo-allergologue et consultant en allergologie. Basé en Belgique, il occupe plusieurs fonctions au niveau national et européen : membre de l'académie européenne d'allergie et d'immunologie clinique, membre de la société européenne de pneumologie, membre du conseil d'administration du réseau d'allergologie, etc.